Le développement des fleurs de CBD en Italie est associé à une baisse de vente des sédatifs et des antidépresseurs

Les ventes en Italie de ce qu’on appelle le «cannabis light» – des fleurs à faible teneur en THC, mais à forte teneur en CBD- ont été liées à une baisse des achats de différents médicaments. Ceci indique que certains patients ont choisi d’abandonner les médicaments sur ordonnance au profit de l’automédication avec une thérapie à base de CBD non réglementée.

Étude sur l’impact de la consommation des fleurs de CBD en Italie

Les gouvernements du monde entier sont de plus en plus préoccupés par l’utilisation en plein essor du CBD (cannabidiol). Des scientifiques italiens ont décidé d’étudier l’impact de la libéralisation involontaire d’un produit à base de CBD (cannabis light issu du chanvre) survenus en Italie en 2017.

Cette nouvelle étude, disponible en cliquant sur ce lien, à été mise en ligne dans le Journal of Health Economics au début du mois d’Octobre 2020.

Elle a examiné les ventes mensuelles de médicaments d’une association italienne de propriétaires de pharmacies de janvier 2016 à février 2018.

Elle a révélé que la disponibilité de «cannabis light» – des fleurs de chanvre à haute teneur en CBD contenant jusqu’à 0,6% de THC – en Italie était liée à:

• Une diminution de 11,5% des boîtes distribuées d’anxiolytiques (médicaments anti-anxiété).
• Une réduction de 10% des sédatifs dispensés.
• Une réduction de 4,8% des antipsychotiques délivrés.

Une nouvelle accessibilité pour les patients

«L’accessibilité à grande échelle au nouveau produit, qui a été annoncé comme relaxant, a incité certains patients à abandonner la médecine traditionnelle pour chercher un soulagement», ont conclu les auteurs.

nous documentons un effet de substitution significatif entre le cannabis léger et les anxiolytiques, les sédatifs, les opioïdes, les antidépresseurs et les antipsychotiques

Les économistes qui ont rédigé l’étude ont suggéré que la disponibilité du cannabis en conduit certains à s’automédiquer et à abandonner les médicaments prescrits, même lorsque les médicaments prescrits sont payés par le gouvernement.

Article rédigé par Hexagone Vert